Le secteur immobilier doit prendre conscience des risques physiques du changement climatique

Les effets du changement climatique entraînent une augmentation des températures mondiales moyennes, des irrégularités des précipitations (pluies plus intenses ou sécheresse) et une élévation du niveau de la mer. Ces changements devraient se traduire par des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations plus fréquentes et plus intenses, qui devraient augmenter dans toutes les grandes villes européennes d’ici 2050.

Le secteur immobilier est responsable d’environ 40% de la consommation énergétique mondiale et de 20% à 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Jusqu’à présent, les mesures d’atténuation ont donc été à juste titre la principale préoccupation du secteur, qui a été soumis à de fortes pressions pour améliorer son efficacité énergétique et réduire ses émissions de GES dans le cadre de la conception et de la gestion des stocks commerciaux nouveaux et existants.

Cependant, les effets du changement climatique posent des risques majeurs pour le secteur de l’immobilier commercial. Il est donc crucial de comprendre les changements potentiels et la gestion des investissements, des actifs et des activités pour réduire les risques. On estime que les dommages aux bâtiments représenteront un quart des pertes liées au changement climatique et qu’environ 2,5% de tous les investissements immobiliers nécessiteront des mesures d’adaptation appropriées.

 

Comprendre les risques pour votre portefeuille

Quels sont donc les risques climatiques auxquels le secteur immobilier est confronté et quelles sont les mesures d’adaptation appropriées? Afin de répondre à ces questions, il est important de souligner que le risque climatique est extrêmement spécifique à la localisation. L’adaptation dépend de l’exposition des villes et de leur sensibilité à un ensemble de menaces donné. Pour cette raison, les mesures d’adaptation doivent également être adaptées aux circonstances locales. Parmi les risques les plus importants figurent:

1. surchauffe

Le monde se réchauffe. Les températures moyennes mondiales devraient augmenter de 1 à 3 degrés Celsius par rapport aux niveaux de 1990, ce qui entraînerait une surchauffe des bâtiments en été. Cela entraînera probablement une gêne et une réduction potentielle de la productivité, ainsi qu’une demande accrue de refroidissement artificiel, entraînant des coûts en capital et des coûts opérationnels implicites. Mesurer la productivité est notoirement difficile. Abstraire le rôle de la surchauffe dans la réduction de la productivité est encore plus difficile. Néanmoins, les recherches indiquent que même des augmentations modestes au-dessus de 22 ° C (identifiées comme la température optimale pour la productivité) peuvent entraîner une réduction de la productivité de 10 à 20%. En outre, une étude du groupe de recherche sur l’énergie durable évaluant la vulnérabilité des bâtiments et de leurs façades au changement climatique a même révélé que plusieurs bâtiments du secteur commercial risquaient d’être inhabitables à l’avenir sans autres dispositifs de refroidissement à forte intensité énergétique.

Les toits verts pourraient réduire les températures de la surface du toit et de l’air ambiant. Des études ont montré que les toits verts pourraient réduire de moitié l’effet d’îlot de chaleur urbain d’ici 2050. De telles couches végétatives peuvent être installées sur divers bâtiments, des installations industrielles aux maisons privées.

2. Précipitations et inondations

En raison de l’élévation du niveau de la mer et de l’augmentation des précipitations, le GIEC a identifié les risques d’inondations dans les rivières et les régions côtières. Les zones urbaines sont particulièrement vulnérables aux inondations, en raison de systèmes de drainage médiocres, ce qui entraîne des coûts élevés dus aux dégâts des eaux, tels que la réparation du tissu extérieur et la perte d’occupation. En effet, les coûts des catastrophes naturelles et des inondations se sont élevés à 306 milliards de dollars en 2017, soit près du double du coût de 2016, et les coûts associés aux seules inondations devraient potentiellement augmenter de 1 000 milliards de livres d’ici 2050. La valeur des propriétés commerciales situées en bas plaines riveraines, riveraines et inondables) peuvent se déprécier et les rendements locatifs diminuer. Les primes d’assurance sont également susceptibles d’augmenter considérablement dans ces régions. Dans ces cas, l’adaptation est essentielle pour réduire l’exposition au risque des biens aux passifs d’assurance.

Les mesures d’adaptation aux inondations vont des changements physiques, tels que la mise en place d’infrastructures essentielles au-dessus des zones sujettes aux inondations et la mise en place de systèmes de drainage durables pour la gestion des eaux pluviales, à une sensibilisation accrue grâce à la cartographie et au zonage des inondations.

3. Dommages causés par le vent et la tempête

Les conditions météorologiques imprévisibles comprennent également la capacité de tempêtes. Bien que les préoccupations liées au réchauffement climatique se concentrent souvent sur la montée des eaux et la menace d’inondation, l’impact d’autres événements météorologiques, tels que les vents violents, ne doit pas être ignoré. Les changements climatiques devraient augmenter la fréquence et l’intensité des tempêtes, ce qui peut causer de graves dommages aux biens et aux infrastructures. Au Royaume-Uni, même le réchauffement planétaire minimum attendu – à peine 1,5 ° C – devrait faire augmenter le coût de la destruction par tempête de vent de plus d’un tiers dans certaines régions du pays. Le coût total des tempêtes de vent s’élève actuellement à environ 1 milliard de £ en moyenne par an, ce qui est en réalité plus élevé que les coûts liés aux inondations au Royaume-Uni et constitue une source de préoccupation considérable pour l’Association of British Insurers. Les charges de vent sur les bâtiments peuvent être réduites par des conceptions de fenêtre appropriées et des matériaux de construction résistant aux chocs.

Construire la résilience par l’adaptation organisationnelle

L’adaptation au changement climatique consiste à renforcer la résilience [1] et à réduire la vulnérabilité. Cela signifie mobiliser les investisseurs et réorienter les flux financiers existants. En avril 2017, l’Union européenne a adopté une nouvelle directive relative aux droits des actionnaires, exigeant que les sociétés d’assurance et les fonds de pension définissent leur politique d’engagement et soient rendus publics, rendant ainsi les stratégies d’investissement plus transparentes. La directive soulève la possibilité que les actionnaires de l’UE soient informés et donc capables de se séparer plus facilement de toute société détenue en violation des droits de l’homme, impliquée dans la déforestation ou contribuant activement au changement climatique. Parallèlement, l’Initiative sur les obligations climatiques a élaboré des normes de marché pour les obligations vertes et fournit une certification pour les investissements contribuant à la lutte contre le changement climatique.

Les pays européens adoptent des régimes nationaux de déclaration obligatoire et la France a été un pionnier dans ce mouvement. La loi française sur la transition énergétique pour la croissance verte (ou loi sur la transition énergétique) impose aux investisseurs d’indiquer de quelle manière ils prennent en compte les critères ESG et les aspects liés au carbone dans leurs politiques d’investissement. Il n’existe pas actuellement d’autres exigences de déclaration nationales obligatoires en Europe. Les directives en matière de notification des risques climatiques évoluent, mais comprendre les risques liés aux changements climatiques et prendre des décisions d’investissement éclairées reste un défi pour les investisseurs.

Protégez votre portefeuille immobilier

À l’avenir, nous pouvons nous attendre à une prise de décision plus éclairée en matière d’investissement, ce qui évitera probablement le développement immobilier dans les zones vulnérables, car les investisseurs cesseront de fournir des fonds et les primes d’assurance deviendront excessivement élevées. Des progrès ont été réalisés en matière de notification des risques climatiques grâce à la publication des recommandations du groupe de travail sur les informations financières relatives au climat (DFCT) en juin 2017. Les entreprises sont obligées d’inclure des informations sur les risques climatiques dans leurs documents afin d’aider les investisseurs à: prendre des décisions plus éclairées en matière de risque climatique. À la fin de 2017, plus de 240 sociétés, avec une capitalisation boursière combinée de plus de 6 300 milliards de dollars, avaient publiquement exprimé leur soutien aux recommandations de la TCFD. En Europe, les sociétés du Royaume-Uni et d’Allemagne sont les plus disposées à divulguer les risques liés au climat conformément aux directives de la TCFD.

Selon le TCFD, le secteur immobilier est l’un des secteurs les plus susceptibles d’impact financier important sur le climat et, par conséquent, l’un des secteurs qui bénéficierait le plus des directives supplémentaires. Longevity Partners apporte son soutien lors du lancement de notre ligne de service d’adaptation au climat. Nous accompagnons nos clients tout au long du processus d’adaptation aux risques climatiques, depuis l’identification des principaux risques pour leurs actifs jusqu’à la recherche des mesures d’adaptation les plus appropriées.

– Nous identifions les principales menaces liées au changement climatique aux avoirs de nos clients à l’aide d’indicateurs scientifiques et de données environnementales à jour

– Nous identifions spatialement les points chauds du risque climatique pour l’allocation future des actifs et des actifs existants à l’aide des outils SIG les plus récents.

– Nos experts conseillent les clients sur la faisabilité et les coûts des mesures d’adaptation

– Nous conseillons nos clients sur les technologies les plus récentes en matière d’adaptation au risque de changement climatique

– Nous fournissons une analyse des économies de coûts grâce à des recommandations innovantes

 

[1] La résilience est définie comme «la capacité des systèmes sociaux, économiques et environnementaux à faire face à un événement, à une tendance ou à une perturbation dangereux, en réagissant ou en se réorganisant de manière à maintenir leur fonction, leur identité et leur structure essentielles, tout en maintenant la capacité. pour l’adaptation, l’apprentissage et la transformation »(GGFC, 2017)

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